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Writer's pictureDavid Ojcius

Comment stopper les ravages des Chlamydia ?

#Chlamydia est un micro-organisme responsable d'une maladie sexuellement transmissible ; cette bactérie peut aussi causer cécité, maladies cardiaques et pulmonaires. Améliorer son dépistage pour en limiter la propagation et traiter à un stade précoce sont deux enjeux essentiels.


Les bactéries Chlamydia sont responsables d'une des maladies sexuellement transmissibles les plus fréquentes, mais ce n'est pas leur seul méfait. En Afrique, l'espèce Chlamydia trachomatis (c'est aussi celle des maladies sexuellement transmissibles) cause une conjonctivite douloureuse qui peut conduire à un trachome et rendre aveugle. Dans les pays industrialisés, une souche véhiculée par l'air, Chlamydia pneumoniae, déclenche des rhumes, des bronchites et environ dix pour cent des pneumonies contractées en dehors des hôpitaux. Les biologistes se demandent même s'il n'y a pas de lien entre Chlamydia pneumoniae et l'athérosclérose, qui aboutit à un rétrécissement des artères déclenchant des crises cardiaques et des attaques cérébrales.

Comme les Chlamydia sont des bactéries, les antibiotiques peuvent traiter les infections qu'elles déclenchent. Malheureusement, pour diverses raisons, les maladies ne sont pas souvent détectées et, par conséquent, ne sont pas traitées. Les infections génitales produisent peu de symptômes précoces. Et, dans les pays en développement, où le trachome sévit, la population n'a généralement pas accès ni au traitement approprié ni à l'hygiène nécessaire. C'est pourquoi, les 600 millions de personnes qui seraient infectées par une souche (ou par plusieurs) de Chlamydia ne sont pas traitées avant que les conséquences ne soient devenues irréversibles.

On ne peut espérer que les médecins puissent jamais identifier tous les individus atteints d'une maladie sexuellement transmissible ou qu'une meilleure hygiène fasse disparaître les bactéries responsables du trachome dans les pays en développement. En revanche, pour juguler la progression de ces maladies, on recherche un vaccin efficace et des traitements préventifs. Pour découvrir des agents capables d'empêcher les infections de se développer, les biologistes doivent d'abord élucider comment les Chlamydia se répliquent et déclenchent la maladie. Ces bactéries ont des stratégies variées pour échapper aux défenses immunitaires de l'organisme, mais elles sont aussi très difficiles à étudier en laboratoire. Pourtant, divers résultats récents, dont le séquençage complet du génome de plusieurs souches de Chlamydia, ont permis aux biologistes de progresser. De nouvelles stratégies de prévention sont aujourd'hui envisageables.

Des ravages silencieux

Le vaccin contre Chlamydia est difficile à mettre au point à cause de la façon dont la bactérie exerce ses ravages. Les micro-organismes responsables du tétanos ou du choléra inondent les tissus de toxines qui endommagent ou tuent les cellules. Au contraire, les Chlamydia n'endommagent pas directement les tissus, mais provoquent une réaction inflammatoire qui jugule l'infection aussi longtemps que les bactéries subsistent dans l'organisme. Toutefois, cette composante inflammatoire de la réaction immunitaire qui perdure cause des dommages à long terme.

Que l'inflammation soit localisée sur les voies génitales, les paupières ou ailleurs, elle commence lorsque certaines cellules du système immunitaire de l'hôte sécrètent des cytokines – de petites protéines de signalisation qui attirent d'autres cellules de défense sur le site de l'infection. Ces cellules et les cytokines essaient d'isoler la zone infectée pour empêcher la progression des bactéries. Dans la peau, ce processus se manifeste par des signes externes d'inflammation : la peau est rouge, enflée et chaude. En même temps, les cytokines inflammatoires aident à amorcer la cicatrisation du tissu nommée fibrose.


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